L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire qui peut avoir un impact significatif sur la santé et la qualité de vie. Elle se caractérise par des pauses respiratoires ou des réductions du flux d’air pendant le sommeil. Comprendre comment calculer l’indice d’apnée du sommeil est essentiel pour évaluer la gravité du trouble et déterminer les traitements appropriés.
L’indice d’apnée-hypopnée (IAH)
Le diagnostic de l’apnée du sommeil repose principalement sur l’indice d’apnée-hypopnée (IAH). Cet indice mesure le nombre d’épisodes d’apnée (arrêt total de la respiration pendant au moins 10 secondes) et d’hypopnée (réduction significative du flux respiratoire associée à une baisse de la saturation en oxygène) par heure de sommeil.
L’IAH est calculé grâce à une étude du sommeil appelée polysomnographie, un examen réalisé par des professionnel dans un laboratoire du sommeil ou à domicile. Cet examen mesure plusieurs paramètres physiologiques, notamment :
- Les flux respiratoires.
- Les niveaux d’oxygène dans le sang.
- Les mouvements thoraciques et abdominaux.
- Les ronflements.
- La position du sommeil

Une fois les données recueillies, l’IAH est calculé comme suit :
IAH = (Nombre total d’apnées + Nombre total d’hypopnées) / Durée totale de sommeil en heures
Classification de l’apnée du sommeil selon l’IAH
L’IAH permet de classifier la gravité de l’apnée du sommeil en trois catégories :
- Apnée légère : IAH entre 5 et 15.
- Les symptômes sont souvent limités à une fatigue légère et des ronflements.
- Peu de répercussions graves sur la santé à court terme, mais une surveillance est conseillée.
- Utilisation de dispositifs comme : le dilatateur nasal (en cas de ronflement simple) ou parfois une orthèse d’avancé mandibulaire ou un oreiller positionneur ou ceintures pour un traitement positionnel.
- Apnée modérée : IAH entre 15 et 30.
- Symptômes plus marqués : somnolence diurne, maux de tête au réveil, et troubles de concentration.
- Risques accrus de maladies cardiovasculaires.
- Apnée sévère : IAH supérieur à 30.
- Risques significatifs pour la santé, notamment hypertension artérielle, accidents vasculaires cérébraux et diabète.
- Traitements intensifs nécessaires, souvent incluant l’utilisation d’un appareil à pression positive continue (PPC).
- Utilisation d’un appareil à pression positive continue (PPC) ou d’une orthèse d’avancée mandibulaire. Éventuellement avec en complément un traitement positionnel.
En plus de la polysomnographie, il existe des dispositifs portables permettant une évaluation à domicile. Ces appareils mesurent des paramètres tels que le flux respiratoire, la saturation en oxygène et la fréquence cardiaque. Bien que moins précis qu’une étude en laboratoire, ils sont utiles et couramment utilisé pour dépister l’apnée du sommeil.
Les applications mobiles et montres connectées offrent aussi des solutions de suivi du sommeil. Ces outils pratiques et ludiques, ne remplacent pas une analyse médicale approfondie. Ils permettent toutefois de fournir des indications utiles pour alerter sur des anomalies possibles.
Les conséquences de l’apnée du sommeil non traitée
L’apnée du sommeil non traitée peut entraîner de graves complications. Parmi celles-ci, on trouve :
- Problèmes cardiovasculaires : L’apnée du sommeil augmente les risques d’hypertension, d’insuffisance cardiaque et d’accidents vasculaires cérébraux.
- Troubles métaboliques : Le risque de diabète de type 2 est également accru.
- Déclin cognitif : La privation de sommeil liée à l’apnée peut affecter la mémoire, la concentration et la prise de décision.
- Accidents : La somnolence diurne est un facteur de risque majeur d’accidents de la route ou au travail.
Pourquoi la détection et l’évaluation de l’apnée du sommeil sont importants
L’identification précoce de l’apnée du sommeil est cruciale pour prévenir des complications à long terme. Les personnes souffrant de ce trouble ont un risque élevé de développer des problèmes de santé graves, notamment des maladies cardiovasculaires, une dépression, et une diminution de la qualité de vie globale.
Un traitement adapté de l’apnée du sommeil peut réduire ou éliminer les symptômes, rendant les nuits plus réparatrices et les journées plus agréables.

Quand consulter un spécialiste
Si vous présentez des symptômes tels que des ronflements bruyants, une fatigue excessive pendant la journée ou des pauses respiratoires observées par un proche, il est essentiel de consulter un médecin spécialiste du sommeil. Celui-ci pourra prescrire les examens nécessaires pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité du trouble.
Les médecins peuvent également vous orienter vers des solutions adaptées, comme les appareils PPC, les orthèses d’avancée mandibulaire ou un traitement positionnel des apnées.
Prévention et hygiène de sommeil
Adopter une bonne hygiène de sommeil peut aider à réduire les symptômes légers ou modérés d’apnée du sommeil. Voici quelques conseils :
- Maintenir un poids santé : L’excès de poids est un facteur de risque majeur. Une perte de poids peut réduire significativement l’IAH.
- Dormir sur le côté : Dormir sur le dos peut aggraver les apnées. Utiliser des dispositifs comme les oreillers ou ceintures pour maintenir cette position peut être utile.
- Éviter l’alcool et les sédatifs : Ces substances relaxent les muscles des voies respiratoires, augmentant le risque d’obstruction.
- Créer un environnement propice au sommeil : Une chambre calme, sombre et fraîche favorise un sommeil de qualité.
En conclusion, la mesure de l’apnée du sommeil est un processus fondé sur l’analyse de l’IAH, un indicateur clé pour diagnostiquer et classifier ce trouble. En comprenant les différentes catégories d’apnée (légère, modérée et sévère) et en reconnaissant les symptômes, il est possible d’agir rapidement pour améliorer la santé et la qualité de vie des personnes concernées.
En complément, des mesures préventives et une bonne hygiène de vie sont des alliées essentielles pour réduire les risques liés à l’apnée du sommeil. Si vous suspectez ce trouble, ne tardez pas à consulter un professionnel pour un diagnostic et un traitement adapté.